Dans l’exercice de ses activités, Jean A Mirimanoff a présenté et présente plusieurs profils, à la fois différents et complémentaires : gestionnaire de conflit, médiateur, conciliateur, tiers de confiance qui propose des modes de résolution hybrides en cas d’impasse, y compris en tant que curateur.

Au cours de sa carrière professionnelle, comme avocat, comme conseiller juridique du Comité International de la Croix Rouge (CICR), comme magistrat et comme médiateur, Jean A. Mirimanoff a été au quotidien confronté à des problèmes, des tensions et des conflits de toutes sortes. Avec d’autres spécialistes, il partage la conviction que dans ces situations les moyens pour les résoudre sont liés aux solutions escomptées. Il importe de savoir, pour satisfaire l’attente des personnes et des entreprises impliquées, de connaître de manière globale (holistique) quels sont les principaux objectifs des clients (par exemple : modérer les coûts ou non, épargner du temps ou non, préserver la confidentialité ou rendre public le cas, maintenir ou non les liens entre les parties, obtenir un précédent ou vouloir s’en garder, etc.) et d’identifier quels sont les obstacles à surmonter (par exemple : une communication déficiente, des différences de points de vue, de solutions techniques ou juridiques, des pressions, un grand nombre de protagonistes, de fors, de droits applicables, etc.). Ensuite il convient sur cette base d’analyser, en fonction des éléments objectifs et subjectifs du cas concret, quel est le mode de résolution approprié, c.à.d. convenant le mieux au cas concret. C’est important de bien sélectionner l’outil. Et ensuite de savoir le maîtriser.

Or, dans certains cas il conviendra de recourir à la médiation, dans d’autres à la conciliation, dans d’autres à des procédures hybrides. Dans d’autres enfin il siéra de faire trancher le cas par un jugement ou une sentence, lorsque les moyens amiables ne paraissent pas adéquats. Autant de profils différents pour le tiers chargé de résoudre ou d’aider les parties à résoudre. Gérer le conflit dans sa phase initiale – ce travail d’aiguillage vers le mode le plus adéquat- n’implique donc pas nécessairement la tâche de le résoudre par la suite. Le tiers consulté peut-il se prétendre omniscient, ou aura -t-il la modestie ou plutôt la correction de recommander à ses clients – le cas échéant – une autre personne que lui (elle) mieux armée dans sa spécialisation, ou un outil de résolution adéquat avec lequel il (elle) ne serait pas familier ? Tout va dépendre aussi du rôle, de la posture et des approches ou techniques que les parties attendent du tiers chargé de la résolution.

De plus, il a accompagné cette pratique diversifiée par de nombreuses publications – sous la forme de manuels, guides, articles, conférences et autres documents pédagogiques –  qu’il a dirigées, rédigées ou co- écrites.

Sa formation se conforte par une formation continue, et par les ateliers qu’il est appelé à donner en Europe, pour les magistrats et les avocats.